Les quatre opérateurs les plus puissants de l’Hexagone (SFR, Orange, Bouygues Telecom et Free) ont été reçus, aujourd’hui, par les ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Fleur Pellerin (déléguée à l’Économie numérique). Au centre des discussions : l’emploi (et donc l’argent), nerf de la guerre. Aussi, les futurs plans d’économies envisagés chez SFR et Bouygues Télécom. C’est ce qu’indique un article de l’Agence France Presse.
Surtout, la possibilité de rapatrier les centres d’appels moyennant des efforts pour le consommateur français « beaucoup favorisé », selon un responsable, resté anonyme, dans une déclaration à l’AFP. On nage en plein rêve (ou plutôt cauchemar), vous ne trouvez pas ? Malgré l’utilisation d’un langage diplomatique, où chaque terme semble soupesé, et d’une belle langue de bois collective, le marché proposé, à mi-mots, semble celui-ci : une relocalisation des centres d’appels installés au Maghreb sur le sol national. En échange, les quatre mousquetaires de la téléphonie retrouveraient le droit de faire payer « le temps d’attente avant la mise en relation téléphonique avec les services d’assistance technique des opérateurs » dixit l’AFP. Un projet de « hotline premium » payant, serait également dans les cartons.
Il s’agit d’une des dispositions de la loi Chatel (2008). De même, jusqu’à maintenant, « un abonné engagé pour 24 mois pouvait se désengager au bout d’un an (…) en ne payant que 25 % du montant encore dû ». Si les propositions sont validées d’ici quelques réunions consensuelles, attendez vous à payer plus. Si pour le moment, rien n’est encore fait, on s’achemine doucement mais sûrement vers une farce dont le consommateur (vous et moi) sera le dindon.
Damien Carboni.
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