Une première réunion de travail pour une remise à plat du secteur s'est tenue mardi matin entre les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin et les quatre opérateurs télécoms français, qui ont fait état d'une rencontre "constructive" et "fructueuse" à leur sortie.
Les quatre opérateurs - Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free - ont été reçus pendant près de deux heures à Bercy par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et la ministre déléguée à l'Economie numérique Fleur Pellerin.
"Cela a été une réunion tout à fait constructive, nous avons fait le point sur le secteur" a déclaré à la sortie de la réunion Stéphane Richard, patron d'Orange, tandis que les responsables de Free et de Bouygues - dont Martin Bouygues, PDG du groupe du même nom - n'ont pas souhaité faire de commentaires à la presse.
"La réunion a été très fructueuse, nous avons mis à plat les enjeux économiques et sociaux", a pour sa part résumé Stéphane Roussel, qui a pris la tête de SFR (Vivendi) fin juin après le départ de son patron Jean-Bernard Lévy, et grâce à la non-arrivée, initialement prévue pour août, de l'actuel numéro deux de Vodafone Michel Combes.
"Cette rencontre a été très utile, sérieuse et ouverte, nous ne sommes pas dans une situation bloquée. Le gouvernement nous a écouté et nous allons nous revoir, peut-être avant la fin juillet", a-t-il indiqué.
"Nous sommes prêts à faire des efforts des deux côtés, si on nous donne les moyens économiques. Nous avons étudié la possibilité de trouver des solutions industrielles à moyen terme. Tous les sujets sont liés entre eux, le sujet de l'emploi est lié aux sujets économiques. Et la question des relocalisations est un sujet qui n'a pas de sens tout seul", selon lui.
Arnaud Montebourg avait dès juin demandé aux opérateurs dans quelle mesure ils pouvaient rapatrier en France leurs centres d'appel (hotlines), délocalisés pour bon nombre au Maghreb pour des raisons de coûts, et qui emploient des milliers de personnes localement.
"Il faut réfléchir sur la loi Chatel", a ajouté Stéphane Roussel, soulignant que le gouvernement avait estimé que "beaucoup de choses avaient été faites pour le consommateur" en matière de télécoms.
La loi Chatel, qui date de 2008, prévoit par exemple la gratuité du temps d'attente avant la mise en relation téléphonique avec les services d'assistance technique des opérateurs, ou encore la possibilité pour un un abonné engagé pour 24 mois chez un opérateur de se désengager au bout d'une année, et de partir en ne payant que 25% du montant encore dû.
Côté social, le gouvernement souhaitait également faire le point sur l'emploi avec les opérateurs, alors que SFR et Bouygues Telecom ont annoncé début juillet qu'ils allaient supprimer des postes pour contrer l'arrivée de Free Mobile, qui propose depuis janvier des forfaits à des prix très attractifs.
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