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mardi 17 juillet 2012

Les opérateurs de télécoms ont parlé tarifs et emploi avec Arnaud Montebourg


Une première réunion de travail s'est tenue entre les quatre opérateurs télécoms français et les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, alors que SFR et Bouygues Telecom ont tous deux annoncé des plans de départs volontaires.


Le PDG de France télécom, Stéphane Richard (g)
et celui de Bouygues, Martin Bouygues,
rencontrent Arnaud Montebourg
 le 17 juillet 2012 à Paris 
ERIC PIERMONT AFP.COM
Les quatre opérateurs télécoms français -Orange, SFR, Bouygues Telecom et Iliad (maison mère de Free) -ont été reçus, ce mardi matin pendant près de deux heures, à Bercy par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et la ministre déléguée à l'Economie numérique Fleur Pellerin.
« Cela a été une réunion tout à fait constructive, nous avons fait le point sur le secteur » a déclaré à la sortie de la réunion Stéphane Richard, patron d'Orange, tandis que les responsables de Free et de Bouygues -dont Martin Bouygues, PDG du groupe du même nom -n'ont pas souhaité faire de commentaires à la presse.
« La réunion a été très fructueuse, nous avons mis à plat les enjeux économiques et sociaux », a pour sa part résumé Stéphane Roussel, qui a pris la tête de SFR (Vivendi) fin juin après le départ de son patron Jean-Bernard Lévy, et grâce à la non-arrivée, initialement prévue pour août, de l'actuel numéro deux de Vodafone Michel Combes. « Cette rencontre a été très utile, sérieuse et ouverte, nous ne sommes pas dans une situation bloquée. Le gouvernement nous a écouté et nous allons nous revoir, peut-être avant la fin juillet », a-t-il indiqué.
« Nous sommes prêts à faire des efforts des deux côtés, si on nous donne les moyens économiques. Nous avons étudié la possibilité de trouver des solutions industrielles à moyen terme. Tous les sujets sont liés entre eux, le sujet de l'emploi est lié aux sujets économiques. Et la question des relocalisations est un sujet qui n'a pas de sens tout seul », selon Stéphane Roussel.

Réfléchir sur la loi Chatel 

Arnaud Montebourg avait dès juin demandé aux opérateurs dans quelle mesure ils pouvaient rapatrier en France leurs centres d'appel (hotlines), délocalisés pour bon nombre au Maghreb pour des raisons de coûts, et qui emploient des milliers de personnes localement.
« Il faut réfléchir sur la loi Chatel », a ajouté Stéphane Roussel, soulignant que le gouvernement avait estimé que « beaucoup de choses avaient été faites pour le consommateur » en matière de télécoms.
La loi Chatel, qui date de 2008, prévoit par exemple la gratuité du temps d'attente avant la mise en relation téléphonique avec les services d'assistance technique des opérateurs, ou encore la possibilité pour un un abonné engagé pour 24 mois chez un opérateur de se désengager au bout d'une année, et de partir en ne payant que 25% du montant encore dû.
Côté social, le gouvernement souhaitait également faire le point sur l'emploi avec les opérateurs, alors que SFR et Bouygues Telecom qui emploient chacun quelque 10.000 salariés, ont tous deux annoncé des plans de départs volontaires visant à « sauvegarder leur compétitivité » face à l'arrivée fracassante de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile. Si le nombre de postes visés à SFR doit être dévoilé à l'automne, Bouygues Telecom a déjà annoncé que son plan concernait 556 postes.

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