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vendredi 13 juillet 2012

Télécoms : les syndicats reçus par Pellerin et Montebourg

Après l'annonce de plans de départs volontaires chez Bouygues Telecom et SFR, les syndicats des deux opérateurs ont été reçus aujourd'hui par le ministre du Redressement productif et la ministre du Numérique.

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Crédits photo : KENZO TRIBOUILLARD/AFP





PSA, Sanofi, le secteur des télécoms: Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, est sur tous les fronts pour tenter d'éteindre l'incendie qui menace l'emploi en France.
Alors que Bouygues Telecom a annoncé un plan de départs volontaires portant sur 556 postes tout comme SFR pour le mois de novembre, il a reçu vendredi, avec sa ministre déléguée Fleur Pellerin, les syndicats de Bouygues Telecom (à 11 heures) et ceux de SFR (à 12h30).
Arnaud Montebourg a décidé de convoquer les patrons des quatre opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, mardi prochain au ministère.
«Nous leur avons dit que depuis des mois nous craignions une crise de l'emploi, que nous avions rencontré le président de l'Arcep en avril à ce sujet, mais n'avions pas été entendus. Cette fois, les ministres ont pris le temps de nous écouter», a expliqué Bernard Allain, délégué syndical FO de Bouygues Telecom.

Obliger les opérateurs à investir

Dubitatif, le ministre voulait savoir si les opérateurs n'exagèrent pas leur situation pour mieux critiquer l'arrivée de leur nouveau concurrent Free Mobile, qui réalise une percée éclair sur le marché. L'opérateur aurait dépassé les 3,6 millions de clients depuis son lancement le 10 janvier. «Nous, organisations syndicales, nous défendons l'emploi, qu'il soit Free, Bouygues ou SFR. Free Mobile n'est pas l'ennemi», a expliqué Bernard Allain.
Au terme de cette discussion, les syndicats ont plaidé pour que les pouvoirs publics obligent les opérateurs à investir dans leurs réseaux. «L'investissement dans les réseaux est la clé industrielle de cette situation. Cela représente des emplois techniques non délocalisables. Dans la 4G qui va bientôt arriver, les opérateurs doivent construire chacun leur réseau dans les zones denses et non conclure un contrat d'itinérance avec Orange. Au passage, cette redondance des réseaux évite le black-out total en cas de panne», poursuit Bernard Allain.
Les syndicats de France Télécom Orange, eux, n'étaient pas invités à cette réunion. Leur PDG Stéphane Richard a indiqué qu'il n'y aurait pas de «plan» dans l'entreprise mais que celle-ci serait néanmoins contrainte de «s'adapter». L'opérateur va enregistrer 30 000 départs en retraite d'ici à 2020, et il indiquera dans les mois à venir comment ses départs seront remplacés.

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