Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France qui a décidé d'attribuer un marché à un prestataire ayant une plateforme téléphonique au Maroc, a annoncé vendredi qu'il « étudiera toutes les voies légales possible » pour faire face à cette situation, après que le président François Hollande l'a appelé à la responsabilité.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait demandé le matin à M. Huchon de « reconsidérer » sa décision, « en remettant l'appel d'offres sur le métier ». Peu après, en marge d'un déplacement dans les Yvelines, le chef de l'État avait appelé les responsables publics, et donc en l'occurrence M. Huchon, à être « très attentifs » à l'emploi en France.
« Jean-Paul Huchon étudiera toutes les voies légales possibles pour faire face à cette situation », indique un communiqué de la région. « Il évoquera les suites à y donner avec l'ensemble des élus du Stif », l'autorité organisatrice des transports en Ile-de-France qu'il préside. « Il associera l'ensemble des collectivités à ses démarches », ajoute le communiqué. Dans cette affaire, il souligne que « le Stif a scrupuleusement respecté le code des marchés publics ».
80 emplois menacés
« Face aux possibles conséquences sociales, dès le 11 juillet 2012, (Jean-Paul Huchon) a écrit au gouvernement pour indiquer les difficultés pour le Stif comme pour d'autres collectivités territoriales de tenir compte dans la commande publique de la localisation de l'emploi ».
Il rappelle aussi que le Stif, « avec 7 milliards d'euros de budget pour le développement des transports en Ile-de-France, participe largement à la création et au maintien de l'emploi sur le territoire national ». La décision de la région Ile-de-France, dirigée par la gauche, d'attribuer un marché à un prestataire installé au Maroc, est tombée au plus mauvais moment pour le gouvernement, alors qu'il essaie de rapatrier les opérateurs télécoms en France.
Cette décision menace 80 emplois en France.
Nord Littoral
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